Lundi 02 Mai 2022 en soirée, dans un communiqué lu en direct sur la télévision nationale, la junte malienne a joué le « Joker » qu’elle menaçait de sortir depuis des mois:
Elle a annoncé rompre les accords de défense avec la France et ses partenaires européens.
Une décision justifiée selon le colonel Abdoulaye Maïga, par les insuffisances graves et les atteintes flagrantes à la souveraineté nationale; Les multiples violations de l’espace aérien malien de la part de la France, et l’attitude unilatérale » de celle-ci faisant fi de consultations de la partie malienne.
Le porte-parole du gouvernement a aussi souligné que la décision rendra effet dans 06 mois.
Par contre, c’est avec « effet immédiat » que le Mali dénonce le Sofa de Mars 2013 qui encadre l’engagement de la force française Serval, puis Barkhane, ainsi que le protocole additionnel de Mars 2020 qui s’applique aux détachements européens de Takuba, le regroupement d’unités spéciales européennes initié par la France.
Des faits qui interviennent dans un contexte assez complexe.
Pour rappel, la semaine dernière, la junte accusait l’armée française d' »espionnage » et de « subversion » après la diffusion par l’état-major français de vidéos tournées par un drone à proximité de la base de Gossi (un centre restituée en avril par la France)
02 jours après cette restitution, l’armée française avait publié une vidéo de personnes en train d’enterrer des corps près de cette base. Elle prétendait que ce serait des mercenaires russes en pleine « fabrication de fausses preuves » afin de faire accuser la France de crimes de guerre.
De parler?
Pour dire quoi?
Jocelyne ozouah Souhainé