Suite à l’interpellation d’une cinquantaine de militaires ivoiriens considérés comme des mercenaires par les autorités maliennes dimanche dernier, le gouvernement ivoirien resté depuis silencieux, vient de produire un communiqué:
« Contrairement aux allégations contenues dans le communiqué du gouvernement malien 034 du gouvernement de transition du Mali, du lundi 11 Juillet 2022:
-Ces militaires sont régulièrement inscrits dans l’armée ivoirienne et se trouvaient au Mali dans le cadre des opérations des éléments Nationaux de Soutien (NSE).
-La présence de ce détachement des éléments Nationaux de Soutien est conforme aux mécanismes de soutien aux contingents des pays contributeurs de troupe dans le cadre des missions de maintien de la paix, et est bien connue des autorités maliennes. En effet, en vertu d’une convention, signée en Juillet 2019 entre la Côte d’Ivoire et l’organisation des Nations Unies, et conformément à un contrat de sécurisation et de soutien logistique signée avec la société Sahel Aviation Service (SAS), des militaires ivoiriens sont présents à l’aéroport de Bamako. Depuis cette date, 7 contingents se sont relayés périodiquement sur ce site, sans aucune difficulté.
-À leur arrivée au Mali, dans le cadre de la 8e rotation le dimanche 10 Juillet 2022, une copie de l’ordre de mission du contingent a été transmise aux autorités aéroportuaires maliennes, pour attester de la régularité de la mission. Le ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale ainsi que le chef d’État-major des forces armées maliennes, en ont reçu copie.
-Aucun militaire de ce contingent n’était en possession d’armes et de munitions de guerre à sa descente de l’avion. Les armes du contingent, comme autorisées par les Nations Unies pour la protection personnelle et les cas d’auto-défense, et selon la procédure en la matière, se trouvaient dans un second avion.
d’Ivoire.
Au regard de ce qui précède, le Conseil National de Sécurité demande aux autorités maliennes de libérer, sans délai, les militaires ivoiriens injustement arrêtés.
Le conseil National de sécurité tient à rappeller que la Côte d’Ivoire qui a toujours oeuvré au sein des instances sous régionales, régionales et internationales pour la paix, la stabilité et le respect de l’État de droit, ne pourrait s’inscrire dans une logique de déstabilisation d’un pays tiers » précise le communiqué.
Voilà qui est clair!
Jocelyne ozouah Souhainé