Depuis 2015, date d’accession au pouvoir de Rock Marc Christian Kaboré, le Burkina Faso fait l’objet d’attaques terroristes. Les instances internationales ont même classé le pays dans la zone rouge. Attention danger !
Pour fustiger le bilan du président sortant, les opposants évoquent l’échec de sa politique sécuritaire qui n’a pas pu empêcher plus de 1.600 citoyens parmi lesquels 400 militaires, de périr dans une attaque des djihadistes. En retour, le président se défend, affirmant être victime d’un complot des Forces du mal et que son gouvernement travaille à l’instauration d’un État de droit, sur l’ensemble du territoire.
En attendant que la souveraineté de l’État soit établie sur toutes les contrées du pays, à la faveur de la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 22 novembre 2020, personne n’ose aller faire campagne à Djibo, le fief des djihadistes, dans le Sahel. Les candidats se tiennent très loin de cette zone à risques en rasant les alentours. Peut-être bien que Rock Kaboré, Zéphirin Diabré et tous les autres postulants au fauteuil, auront besoin d’un mégaphone pour parler à Djibo depuis des distances… en espérant que leurs voix se fassent entendre :
– Si je suis réélu je vais poursuivre ma politique en vue de bouter le terrorisme hors de Djibo et de tout le pays !
– Si je suis élu je ferai oublier l’échec de Rock en instaurant dans le Sahel un climat des plus sécurisé. Sous mon mandat, les djihadistes vont fuir !
Il reste au mégaphone de porter la voix des candidats à 200 kilomètres plus loin, jusqu’à Djibo…
Louis-César BANCÉ