L’ex-préfet d’Abidjan, Vincent Toh Bi, a posté un message à la fois hilarant et sensibilisateur sur sa page Facebook. Il nous confie que depuis sa démission, tous ceux qui lui couraient après se sont tous éclipsés. Désormais, il est un homme seul.  »Je fais pitié comme ça », dit-il en racontant des anecdotes pour étayer l’abandon dont il fait l’objet.

 »Tes amis, tes collègues, tes collaborateurs, tes patrons , tes admirateurs, les stars qui aimaient s’afficher sur Facebook et en public avec toi, tous ceux qui t’appelaient 20 fois par jour pour des raisons sociales désertent ton téléphone et ta maison ! C’est ça qui est là ooh ! », confie-t-il d’un ton narquois. Il précise que de 300 coups de fil par jour il est passé à 10 coups de fil par semaine. Les gens dament sur lui. Toutefois, l’objet de sa publication, très ironique d’ailleurs, n’est pas de dire qu’il regrette d’avoir rendu le tablier. Bien au contraire, il affirme que c’est plaisant de profiter de la vie, de la nature, du village, loin des tintamarres des postes sommitaux. Quant à ceux dont les fesses sont collées sur des gros tabourets et qui ne voudraient jamais s’en séparer, Vincent Tob Bi leur dit qu’il y a une vie après les responsabilités publiques d’un certain niveau et que cette vie est tellement belle qu’il faut qu’ils apprennent à exister par leurs noms plutôt que par leurs fonctions.

Alors, que nos cadres qui ont duré sur les tabourets les libèrent et aillent prendre un peu d’air au village. D’autres personnes viendront les succéder, et ainsi de suite, nul est éternel, un tabouret ne doit et ne peut être une propriété privée.

Louis-César BANCÉ