Bonjour amis lecteurs. L’article que je vous propose aujourd’hui est une situation de société traversée par l’un d’entre vous, dans l’optique de recueillir vos avis. Il s’agit d’une affaire de cœur et de sentiment à laquelle Armel Neuba souhaiterait trouver une solution. Après ma conversation avec ce dernier, voici narré pour vous, la petite histoire imbrogliesque de notre ami.
J’ai connu récemment une fille. Nadine, une belle jeune fille ivoirienne, que j’ai draguée sans savoir qu’elle était nourrice. Notre relation est partie très vite, nous nous aimions intensément, puis au bout de quelques semaines, à ma grande surprise, Nadine m’a annoncé être mère d’un enfant âgé de moins d’un an. Je n’en revenais pas, rien ne laissant soupçonner qu’elle avait accouché depuis peu. Ce fut un véritable coup de massue pour moi. Naturellement, je lui demandai les nouvelles du père de son fils.
- Nous ne sommes plus ensemble, et voilà pourquoi j’ai accepté de me mettre avec toi, me répondit-elle la main dans ses cheveux. Car mon éducation ne me permet pas du tout de voguer entre deux hommes. Ça été une erreur pour moi de l’avoir accepté dans ma vie. Tu es celui que j’attendais. Armel, pourrais-tu donner ton nom à mon fils ? Tout ce temps je n’ai pas encore fait les démarches administratives.
Ce que Nadine me demandait était surprenant. Non seulement elle me dévoilait l’existence d’un ex, et pas un moindre d’autant plus qu’il lui avait fait un enfant dont la naissance était encore assez précoce, mais en sus, elle voulait surtout que j’assume un rôle de père qui n’était pas le mien en faisant porter à son bébé, mon patronyme.
- Tu veux que ton bébé porte mon nom. Mais Nadine, et son père biologique ? Ne peut-il pas le faire ? Puisque c’est à lui que revient cet engagement.
- Armel, mon chéri, ce n’est pas un hasard si je t’ai demandé ce service. Je ne me suis pas levée comme ça pour te le suggérer si je n’y ai pas été contrainte. En fait, mon ex et moi ne sommes pas en odeur de sainteté. Il reconnait être le père biologique de mon fils certes, mais à cause de notre séparation qu’il n’a pas digérée, peut-être, il a juré sur la tête de sa mère que jamais il ne donnera son nom à mon enfant. Je crois qu’il est dans une logique vengeresse absurde. Plusieurs fois j’ai tenté de le raisonner mais il est resté campé, cramponné sur sa position, me disant d’aller me faire voir ailleurs, ou encore d’attribuer la paternité de son fils à mon nouveau petit ami. Bien que j’aie fait des mains et des pieds pour le ramener à la raison, il est resté borné, suffisant, arrogant. Je ne peux pas non plus continuer à me rabaisser de la sorte pour son extrait de naissance pendant qu’il prend plaisir à m’humilier. J’ai décidé d’aller de l’avant. Armel, chéri, pourrais-tu donner ton nom à mon bébé ? Tu ne sais pas quel bien ça me ferait…
J’ai vu le bébé de Nadine. Il est beau comme un dieu. Il me sourit en me tendant les bras, et j’en frémis, comme si j’étais son père biologique. J’ai toujours rêvé d’avoir un fils. En attendant qu’un jour Nadine m’en fasse, elle veut que j’attribue mon nom à son rejeton.
Voici la situation dans laquelle je suis. Devrais-je donner mes papiers à ma chérie pour l’établissement de l’extrait de naissance de son fils sachant que le vrai père est encore vivant ? J’aime Nadine, je n’ai jamais aimé aussi fort, mais j’ai la certitude qu’un refus à sa requête pourrait empiéter sur notre relation. Que me conseillez-vous ?
Louis-César BANCÉ