Je viens d’écouter la collaboration musicale entre Alpha Blondy et Sidiki Diabaté. »Layiri », le titre de la chanson, signifiant »Promesse », est un reggae mandingue langoureux recourant aux instruments africains tels que la Kora et la flûte traditionnelle. Chantée dans un malinké des plus soutenus, la mélodie est attendrissante, berçante. J’ai dû faire appel à Sangaré Djamila, l’une de mes lectrices, qui a eu l’amabilité de la traduction :
Alpha Blondy, Refrain : 🎶🎶🎵
« Si la circoncision n’aura pas lieu, donnez-moi mes affaires pour que je retourne chez moi. » Djamila précise que cette phrase ne doit pas se comprendre au mot. Elle est métaphorique, proverbiale, et porte ce sens :
«Si vous savez que vous ne tiendrez pas parole, alors privez-vous de me faire une promesse. »
La chanson parle donc du respect de la parole donnée. Nous avons tendance à dire qu’une promesse n’est pas une dette, mais pour Alpha Blondy, ce qui rend l’Homme crédible, c’est la valeur qu’il accorde à ce qu’il dit. Ceux qui nous font des promesses en sachant qu’ils ne pourront les tenir, doivent éviter de perdre notre temps.
Les gens à qui nous donnons notre parole ne nous le diront peut-être pas, mais ils auront très peu de considération pour notre personne.
Après Jagger, c’est le message développé par le prince de la kora Sidiki Diabaté, dans son couplet, et que Djamila traduit de la sorte :
« Une promesse est plus qu’importante.🎶🎵
Respectons nos engagements, respectons-les ! De nos jours, les personnes qui font suivre l’acte à la parole sont devenues rares.
Dis, dis la vérité. Le mensonge est mauvais.
Sache que ce que la vérité peut arranger, le mensonge ne pourra le faire.
Aujourd’hui les personnes sans parole, qui ne respectent pas leurs engagements, sont nombreuses. Respectons la parole donnée.
Dis, dis la vérité. Le mensonge est mauvais… »
Merci à nos deux artistes pour cette belle chanson qui nous ramène à nos valeurs éducationnelles et ancestrales.
Louis-César BANCÉ