L’ex-Présdent de la Guinée, Moussa Dadis Camara, a comparu ce lundi 5 décembre dans le cadre du procès sur le massacre qui eut lieu au stade de Conakry, le 28 septembre 2009.
Appelé par le président du tribunal, Dadis s’est avancé à la barre dans la posture d’un élève timide craignant son maître. Je n’ai pas pu m’empêcher de revisionner dans mon esprit toutes ces scènes passées du capitaine, du temps où il était l’Homme fort de son pays. Dadis, c’était l’arrogance, l’impertinence… Il élevait le ton sur ses subordonnés, l’air d’un démiurge.
Et voilà que quelques années plus tard il est devenu tout-petit, à la merci du juge qui a en charge de mener les débats autour de son dossier d’accusation.Tout-petit devant le public du palais de justice qui a l’air de le voir comme un égrotant. En 2009, Dadis alors tout-puissant se serait-il imaginé treize ans après dans une position aussi récessive ? Le dominateur est devenu le dominé.
Le pouvoir n’est pas éternel. Que ce soit dans le milieu politique ou dans d’autres domaines, celui qui le détient doit tâcher de faire du respect des autres, son premier commandement. Car seul le Temps, possède la force éternelle…
Louis-César BANCÉ