Kamou Malo, remercié par la Fédération Burkinabè de Football après la CAN Janvier-Février 2022 au Cameroun, a pris part à son premier match post-« limogeage ». On le dira en ces termes, certains supporters burkinabè ne comprenant pas jusque-là que le cas a été simplement un non-renouvellement de contrat. Au chômage après la Coupe d’Afrique, Kamou Malo, candidat malheureux au poste de sélectionneur de l’équipe du Comores, a, comme nous le disions d’entrée, disputer son premier match d’après CAN. Sauf qu’il l’a fait hors du terrain, devant sa télévision, en spectateur, comme vous et moi, lambdas.
Et de là où je suis, à un millier de kilomètres de Malo, mon don d’ubiquité m’a permis de le voir, confortablement assis devant son petit écran et assistant à la correction des Étalons face à une équipe du Kosovo déchaînée. Le Burkina, 56ème au classement mondial FIFA, a encaissé 5 buts grâce au génie de son emblématique portier Farid Ouédraogo : un talent incroyable en matière de porosité. Bien-sûr qu’il y a eu surtout la supériorité des kosovars, 109ème au classement FIFA et pourtant inférieurs aux Burkinabè sur papier, des Étalons privés d’au moins cinq de leurs titans parmi lesquels le gardien Hervé Koffi, la star Bertrand Traoré et le talentueux du milieu, Blatti Touré.
Avec cette débâcle des Étalons, j’ai vu Kamou Malo sourire devant sa télévision, son vin en main, en se murmurant : « Vous n’avez rien vu encore ! »
– «Mais coach, c’est votre pays qui joue !
Et Kamou Malo de resurgir, d’argumenter : «Qu’éprouveriez-vous pour votre ex après qu’elle vous a largué ?🤧 »
Louis-César BANCÉ
banceglory@yahoo.fr