Bonsoir Louis-César Bancé. Je suis désemparé depuis quelques jours à cause d’une histoire de cœur. Voudrais-tu soumettre mon cas à tes lecteurs de Gbich! pour qu’ils m’aident à trouver une solution ?

Je suis Alpha Oumar Diallo, jeune guinéen vivant en Côte d’Ivoire depuis plus d’une décennie maintenant. Il y a plusieurs années j’ai quitté mon pays pour venir me chercher à Abidjan, et l’aventure m’a souri heureusement en peu de temps. Je me suis fait une bonne situation sociale. Sur le plan sentimental j’ai fait la connaissance d’une jeune fille qui est devenue ma petite amie. Elle s’appelle N’cho Pascaline. Nous avons fait deux ans ensemble, et il n’y a jamais eu de problème entre nous jusqu’à ce qu’on parle de mariage et qu’elle apprenne récemment que je ne suis pas ivoirien, mais guinéen. Ma copine n’a rien contre le mariage. En fait, tout ce temps, nous n’avons jamais parlé de nos ethnies, nationalité ou origine. Ça ne nous a jamais intéressés, ou du moins, Pascaline N’cho n’y avait pas pensé. Mais depuis qu’elle a su que je suis guinéen, elle veut rompre, disant qu’elle ne s’est jamais faite à l’idée de se mettre en couple ou épouser un descendant de Sékou Touré.

En réalité elle n’aime pas les étrangers. Je ne vois pas où c’est important, la nationalité, puisque nous sommes tous africains. En plus depuis que je suis à Babi, je peux vous garantir que j’ai complètement adopté le style ivoirien, dans la façon de m’habiller comme dans le parler. Je n’ai plus rien de guinéen en moi je vous jure. J’ai investi beaucoup de mon argent sur Pascline N’cho, en l’aidant à réaliser ses projets. Aujourd’hui je l’ai trop dans le sang et ne peux vivre sans elle. Pourtant elle me dit ne plus vouloir de moi, pour la raison farfelue que vous savez. Que faire ? Donnez-moi des conseils s’il vous plaît.

Louis-César BANCÉ