Mis sous mandat de dépôt le 23 Décembre, Koffi César a passé le Noël en prison pour avoir frappé Akissi, sa petite amie. Celle-ci a porté plainte, et ils se sont retrouvés au tribunal le mercredi 30 Décembre pour juger du sort du prévenu.
- Pourquoi vous portez main à votre copine ? a demandé la juge à César.
- Je suis jaloux, j’ai réagi par jalousie, a répondu le jeune garçon en provoquant l’hilarité dans le public.
La plaignante passe à la barre, et on lui demande combien de fois a-t-elle été battue par son copain. Elle répond »deux fois ».
- Êtes-vous toujours en couple ?
- Oui madame la juge.
- Vous l’aimez toujours ?
- Oui.
La salle éclate de rire.
- Vous constituez-vous partie civile ? Il a cassé votre télévision et bien d’autres choses. Demandez-vous réparation ?
- Je ne veux pas me constituer partie civile, madame. Pour ce qui est de mes appareils qu’il a cassés, son père a déjà tout remboursé. Je voudrais donc qu’on le libère.
Le procureur fait son réquisitoire, déplorant les violences faites aux femmes et demandant qu’on punisse César à 6 mois de prison ferme et à 100.000 francs d’amende. La présidente du jury décide de condamner le prévenu à 6 mois de prison assorti de sursis :
- Il ne faut plus jamais recommencer, le prévient-elle sur un ton d’humour mais intransigeant. Même si tu la regardes mal seulement, tu viendras nous trouver ici !
Akissi sort de la salle d’audience complètement abattue, désarçonnée… Elle ne sait pas qu’une condamnation avec sursis n’envoie pas son petit ami en prison et qu’ils pourront passer le 31 ensemble. À l’heure actuelle, ils doivent s’être retrouvés et avoir célébré leur réconciliation avec des cristaux de menthe.
Louis-César BANCÉ