Quand on parle des Éthiopiens, l’image qu’on a généralement d’eux, c’est que ce sont des gens « flêkè-flêkè », non? En tout cas, sur le plan international, les coureurs de fond qui représentent ce pays sont pour la quasi-totalité, élancés, filiformes et très rapides.
Pourtant, le cliché supporte mal l’épreuve des faits. Puisque quelque part entre Addis-Abeba et Nairobi, la tendance serait même plutôt inverse.
Pour la tribu Bodi, qui vit au sud-ouest de l’Ethiopie, les champions et les plus beaux ont un profil très différent de celui des athlètes qui font la fierté de la nation. Là-bas, les sportifs et les rois de beauté sont immobiles. Ils se contentent de manger toute la journée. Leur objectif, devenir le plus gros de la tribu, le plus beau. Il y a même un concours de gros : La cérémonie du nouvel an Ka’el, au cours de laquelle, l’homme au ventre le plus « digba » devient le héros du village.
Micou Izé Izé, si tu nous lis, …
Jocelyne Ozouah Souhainé