« Patisankanan »! À l’heure là, y a une ivoirienne qui est « en tas » dans le milieu politique français, dêh!
Elle va peut-être devenir député là bas même, hein!
Il s’agit de Rachelle Raïssa Kéké, une femme née en 1974 à Abidjan, dans la commune d’Abobo, puis arrivée en France dans les années 2000.
Et, comme tout ivoirien à l’aventure qui se respecte, la tantie qui n’était pas partie à « Bengué » pour regarder la tour eiffel, a « djôssi » fort dans des hôtels comme femme de ménage pour gagner son pain.
Grâce à son « sang chaud » , elle s’est vite démarquée et est rapidement devenue « quelqu’un » dans le milieu syndical français.
En 2019 par exemple, elle était l’une des porte-parole de la grève des femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles.
Rachelle Raïssa Kéké avait « gbayé » et mobilisé ses collègues pendant 22 mois jusqu’à ce qu’elles obtiennent ce pourquoi elles revendiquaient.
D’ailleurs, cette mobilisation qu’elle a dirigé est considérée comme la plus longue grève de l’histoire de l’hôtellerie en France, hein!
Pour le 1er tour des élections législatives en France, « tantie Rachou », candidate de NUPES (Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale), s’est qualifiée « chap-chap » pour le second tour dans la 7ème circonscription du Val-de-Marne où elle s’est présentée, alors que les diplômés en politique, voyaient sa candidature comme un échec d’avance.
La « simple » femme qui balayait les chambres, arrangeait les lits, essuyait les tables, etc… (comme certains disent) a fermé bouches des gens.
Elle est arrivée en tête avec 35,7% ce dimanche 12 Juin 2022, devançant même l’ancienne ministre des sports Roxana Maracineau, experte des « rouages » politiques, qui elle, n’a eu que 23,9 %.
Mon cher, à l’heure là, nous tous, on est derrière tantie Rachou, dêh !
On prie comme ça pourque notre compatriote puisse avoir, au soir du 19 Juin prochain, une place de choix à l’hémicycle français, puisque si ça arrive, ce sera la première fois en France, de voir une ancienne femme de chambre, siéger à l’assemblée nationale.
Mais la seule chose que je ne comprends pas dans cette affaire, c’est que ce qu’on applaudit et qu’on soutient ailleurs là, on n’accepte ça difficilement chez nous-mêmes…
Pourquoi?
La question reste posée.
Jocelyne ozouah Souhainé