La journée de ce mercredi 21 décembre est prise en captivité par des embouteillages monstres. Ces monstres, qui empêchent la fluidité de la circulation en empiétant sur nos programmes, avalent pratiquement tout notre temps. Coincés entre plusieurs voitures sur une voie obstruée, nous transpirons, en proie à des courbatures et à des douleurs de toutes sortes. Ah ces monstres d’embouteillages ! Ils sont bien plus exécrables en cette période festive !

Ce mercredi, alors que je traverse la gare Nord à la marche, je reçois un appel. Suite à cela, je dois me rendre rapidement à Angré pour un rendez-vous urgent. Les bus affluant autour de moi, je me dis que la solution la plus rapide serait la SOTRA. Oh là ! C’est là que je découvre qu’avoir accès à un bus ne relève pas du tout de la sinécure. Les personnes de tout âge font la course pour y accéder, malgré le rang qu’il y avait au préalable. Dès que le bus se pointe, c’est le désordre. Et il se remplit à la vitesse de l’éclair, sans plus avoir aucun espace à l’intérieur. Le plus drôle c’est quand il est déjà plein et que les derniers passagers aux abords de l’escalier des portières, bataillent pour ne pas se faire expulser au moment de la fermeture des portes louvoyantes. Il y a des messieurs qui se retrouvent derrière des femmes et qui font des mouvements vers l’avant en poussant « fhum ! Iyaah ! Fhummm ». À les voir, ils ont l’air de faire l’amour en plein air. La seule différence est qu’ils font leurs cochonneries en étant habillés. Le seul avantage dans ce genre de transport, c’est lorsque pendant le trajet, homme, tu es pris en sandwich entre deux formes féminines : des fesses devant toi, et des seins derrière toi.

Il me vient à l’esprit les souvenirs de mes années collèges. Je me rends compte qu’à priori, rien n’a changé avec les bus malgré l’écoulement de tant d’années.

Dans les bus, il faut respirer des odeurs bizarres de gens qui ne se sont pas lavés. Il faut y voir des filles transpirer avec de la sueur sur le tissu qui couvre leurs aisselles. N’oublions pas ceux qui ne se sont pas brossés les dents et qui s’avèrent être les plus bavards. Il y a aussi ces commerçants qui montent avec leurs gros bagages. Certains transportent des denrées alimentaires dont des sacs de piments. C’est possible d’avoir la diarrhée à force de respirer ces odeurs associées. Quand on a la chance de ne pas en arriver là, on est sûr de libérer des pets sonores.

Je crois que c’est pour permettre aux usagers qui veulent s’offrir un minimum de confort, que la SOTRA a mis en place des bus express, en élevant le ticket d’accès à 500 francs CFA. Ces bus, supposés présenter de belles commodités, sont devenus apparemment des bus populaires. On s’y entasse parfois comme des poulets pour vivre les mêmes misères que celles des bus « Deux togos ». La SOTRA devrait donc songer à faire véritablement une réservation de bus au service qualitatif pour des passagers de première classe. On pourrait fixer à cette élite, le prix du ticket à 1000 francs CFA. Si ça se fait, il faut vraiment que ça soit une prestation classe.

Ce mercredi 21, je ne prends finalement pas de bus même si j’aurais tant voulu être un passager coincé entre deux femmes. Je continue mon chemin jusqu’à l’Église universelle où on trouve des wôrôwôrôs de 2Plateaux. L’embouteillage est tellement terrible qu’il faut 4 heures pour rallier une commune où on devrait normalement pouvoir arriver en 7 minutes ! 🤦🏾‍♂

Louis-César BANCÉ