Abobo. Dans les encablures du carrefour ancienne gendarmerie. Après une visite à un ami, je sors du quartier, et sur le mur d’une cour je lis cette inscription : « vente d’eau en gos ».
Vente d’eau en gos ? Je veux bien savoir quel type d’eau c’est. Peut-être a-t-on une ou des gos à proposer aux clients ? J’aime les belles femmes, vous savez.
Je toque à la porte de la maison, et une jeune fille se présente, belle à croquer dans sa robe moulante :
- Bonjour. J’ai vu que vous vendez de l’eau en gos. Je suis intéressé.
- Vous en voulez pour combien ?
- Juste un sachet d’eau.
- Non, monsieur, on ne vend pas un. On vend en gos.
- Ah d’accord, prochainement alors. Sinon que j’ai vraiment soif. Mais, et la go qu’on gagne ici ?
- La go ?
- Tu es jolie dèh ! Tu t’appelles comment ?
- Minata.
- Je t’ai vue aujourd’hui seulement en même temps je suis tombé fan de toi comme ça !
- Ah bon ? Fhum tu es sûr ?
- Tu fais quoi actuellement ? Je t’invite à prendre un pot.
Minata m’a suivi, et nous sommes allés nous restaurer dans un petit maquis de son quartier. Le même soir nous nous sommes rappelés et »j’ai BU ça ». Actuellement elle est devenue l’une de mes gos. Je bois ça, au calme.
Si vous voyez donc une maison où c’est écrit « vente d’eau en gos », si vous voulez femme, n’hésitez pas à taper, vous aurez une go, en gros.
Louis-César BANCÉ