Dans la nuit du 25 au 26 Novembre 2020, à 3 heures du matin, Youssouf et Fousséni, deux jeunes ivoiriens âgés de 20 ans, se sont introduits dans le quartier d’Attécoubé afin de commettre un vol sur un véhicule. Sur le site de l’opération, Youssouf devait se cacher pour surveiller les alentours pendant que Fousséni devait casser la vitre de la voiture afin d’y ramasser tout ce qu’il pouvait y découvrir d’intéressant. Et ensemble, ils devraient prendre la fuite munis de leur éventuel butin. Malheureusement pour les deux collègues voleurs, le plan tourne mal. Après que Fousséni a brisé la vitre de la voiture en y plongeant la main, un gardien sort de sa tanière pour leur lancer l’assaut de sorte qu’ils se retrouvent tous les deux en jugement le 7 Décembre 2020 à 13 heures, au palais de justice de Yopougon. Jugés pour tentative de vol de nuit en réunion avec effraction, délit répréhensible par les articles 28, 457, 460, 461 et 462 du Code Pénal.

Au Tribunal, contrairement à sa déposition qui avait été faite le jour de son arrestation, Fousséni qui a brisé la vitre de la voiture, affirme ceci, pour justifier la brisure :

• J’ai vu un chien, que j’ai poursuivi, donc j’ai pris un caillou pour le lapider. Ça a loupé le chien pour aller briser vitre de voiture-là…
• À 3 heures du matin tu poursuivais un chien ?
• Oui monsieur le juge.

La salle est dubitative. Le juge sourit. On donne la parole à Youssouf qui explique à quoi consistait son rôle cette nuit-là :

• J’étais caché pour surveiller, et alerter Fousséni en cas de danger. Mais quand mon ami a été pris il a montré ma cachette.

Youssouf semble donner des informations vraies au contraire de son complice qui se refuse d’admettre leur complot à travers ses imaginations. Le procureur prend la parole :

• Fousséni a frappé la vitre de la voiture avec un morceau de brique. Il a choisi le mensonge comme technique de défense en disant qu’il poursuivait un chien à 3 heures du matin. Je requiers pour les deux, 3 ans d’emprisonnement.

Le juge déclare les prévenus coupables et les condamne à une peine d’emprisonnement de 2 ans. Après la MACA, espérons qu’ils n’aillent plus lapider les chiens à 3 heures du matin.

Louis-César BANCÉ