À Koumassi Remblais, un immeuble a été construit de façon anarchique. Avec les années, il a commencé à s’affaisser légèrement, comme un cocotier, prévenant du risque qui pourrait surgir à l’horizon. Fort de cela, le Ministère de la Construction et de l’Urbanisme, prenant ses responsabilités et après une enquête, a ordonné la démolition du bâtiment épinglé. Une décision diligente et salutaire qui montre combien le Ministère est engagé à assainir le milieu de la construction dans lequel on a observé plusieurs manquements, plusieurs dommages.
L’immeuble épinglé de Koumassi Remblais a été vidé de ses locataires. Avant sa démolition, la Brigade urbaine de la commune a envoyé une notification à la notaire d’un immeuble adjacent, lui intimant d’évacuer ses locataires afin de les mettre à l’abri de l’opération de destruction. La Brigade craint que les ruines du bâtiment en démolition n’aient des conséquences sur le bâtiment voisin.
Ceci est légitime. Sauf que la notaire du bâtiment-voisin, madame Djikalou, a reçu sa lettre seulement le 4 juillet, laquelle lui notifie que ses locataires devraient quitter leurs logements le 5 juillet. Seulement vingt-quatre heures comme délai à des locataires pour leur délogement ? Sans accompagnement du Ministère ? Comment ces familles feront-elles pour se trouver un site temporaire avant de revenir à leurs domiciles ? Il y a problème.
Le bâtiment épinglé condamné à la destruction, celui annexe s’étant construit dans les règles de l’art, ne devrait pas voir ses locataires subir de fâcheuses conséquences sans une compensation du Ministère. La démolition du bâtiment épinglé débute ce mercredi 6 juillet 2022.
Louis-César BANCÉ