Je suis allé dans plusieurs bars du Libéria. Même ambiance musicale. On n’y joue que de la musique locale, nigériane, ou des sonorités en langue anglaise. Le R&B y est roi. Pas de zouglou. Je répète, je n’ai pas entendu de zouglou. Zéro Magic System. Pas de Meimay non plus ou tout autre ambassadeur titanesque de la chanson ivoirienne. Ouais, les libériens sont gamés. Sur la piste de danse, ils ne bougent qu’aux pas des rythmes anglophones. La musique des pays d’Afrique francophone s’exporte-t-elle chez eux ? Allez dans les bars en Côte d’Ivoire, vous verrez qu’on y joue fréquemment de la musique anglophone. Il m’a l’air que les inspirations de langue anglaise s’imposent facilement chez nous…
Bref. Dans le dernier bar où j’étais, j’ai approché le DJ en le corrompant avec une bière. Je lui ai demandé de jouer du Bonigo . Il m’a dit : »Who is it? » Je lui ai répondu que c’est l’artiste le plus mélodieux de Ivory Coast .
On est allés sur YouTube et il a fait jouer « Ça va roukoutoukou sama Bonigo Chabala🎶🎵🎶 ». Et les libériens festoyeurs, incrédules, de s’interroger : »What it is ? »
J’étais seul sur la piste de danse à bricoler des pas, et à chanter surtout avec entrain. On me regardait curieusement. Quand la chanson est finie, on a enchainé avec « Zambéléman », ce duo Josey-Bonigo. Ouais, personne ne connaissait ce puissant morceau. 🤦🏾♂J’ai offert deux autres bières au DJ et il nous a servi « Esmel » de Youlés International. Le son était tellement dangereux qu’ils se sont tous levés pour se rallier. J’ai été fier d’avoir fait danser les libériens sur une chanson qu’ils ne connaissaient pas mais qu’ils ont rapidement adoptée à cause de la belle mélodie et du rythme super dansant !
»Lokini yé, lokini yéhéee, Lokini wowowowo, môgô cela yéyéyé môgô cela wowowo…🎶🎵 »
Louis-César BANCÉ