Comment des femmes qui ont tous leurs sens en place peuvent-elles accepter de se faire chosifier par l’homme ? Je l’ai vu de mes propres yeux, chez les êtres humains. Sans amour et rien que pour quelques billets de banque, des femmes se livrent aux hommes, en gémissant sous leurs saillies, donnant l’air d’être heureuses alors qu’au fond d’elles, elles sont malheureuses.😥
Je connais des mariées qui pleurent la nuit sous leurs draps, parce qu’elles n’aiment pas leurs maris et sont toutefois contraintes de remplir leurs devoirs conjugaux. Je ne sais que dire de celles qui sont victimes de violence et qui partent malgré tout coucher avec leurs bourreaux ! 🥺 Un jour, alors que j’étais sur un arbre au milieu d’une cour, j’ai vu un homme boxer sa concubine pour une histoire banale. La pauvre, elle saignait du nez. Mais l’instant qui a suivi sa bastonnade, je ne sais par quelle magie, ils se sont souri en allant dans la chambre. Je me suis aussitôt téléportée sur leur toiture en tôle où par le biais d’un trou plus grand que mes yeux, je les ai vus en train de faire des cochonneries. La femme, les fesses offertes à l’homme, disait « ouiii encore ! » alors qu’on lui donnait des fessées entre les intervalles des va-et-vient. Là encore, elle acceptait de se faire frapper tout en se faisant sauter. 🤷♂️
Du côté des êtres humains, les femmes sont la catégorie la plus indigne ! Chez nous les oiseaux, jamais nous n’acceptons de nous donner à un mâle barbare. Un mec n’obtient notre agrément qu’à condition d’être doux, gentil et romantique. Il a beau nous amadouer en nous apportant de la nourriture, jamais nous ne cédons à ses avances quand il manque de valeurs intrinsèques. Chez les êtres humains, juste pour un poulet rôti proposé à l’invitée, l’instant d’après on part se « reposer ». Quelle manque de classe ! Les femmes sont si incongrues ! Cependant, je les aime bien dans leurs rapports avec les oiseaux, car jamais elles ne nous cherchent des noises, autant que leurs hommes, d’ailleurs !
Je m’appelle Sensuelle. D’un pelage à dominant marron, je suis un oiseau de la famille des tourterelles. L’homme qui partage ma vie se nomme Charme. Depuis des lustres, nous partageons au quotidien des moments de fous bonheurs. Nous nous envolons dans les airs en nous embrassant; nous jouons dans les arbres, les bâtiments abandonnés, faisons des roulades dans des jardins, tout en restant prudents, veillant à ce que les Hommes ne nous capturent pas. Il faut dire qu’avec l’experience glanée au cours des années, nous avons fini par comprendre que chez les Hommes, les adultes sont les créatures les plus adorables. En tout cas, en ce qui concerne leurs relations avec nous. Ils ne nous pourchassent pas, ne fabriquent pas de vilains lances-pierres pour nous viser… Parfois, ils nous laissent gentiment à manger. De la bouffe saine !
Les enfants, par contre, quelle cruauté ! Nous savons qu’il ne faut même pas picorer la nourriture qu’ils nous jettent : elle est infailliblement empoissonnée. Beaucoup, parmi nous, en ont fait les frais, avalant des graines de gamins pour finir dans leurs marmites fabriquées avec des boîtes de conserve.
Ils sont cruels, les enfants ! Il faut les voir inventer toutes sortes de pièges pour attenter à notre vie. Vous savez quoi ? Alors que je suis tombée enceinte de Charme et que nous avions hâte d’accueillir nos petits, des enfants, venus en vacances dans la cour où nous habitions sur un arbre, ont démoli notre nid, dans l’intention de nous butiner. Avant leur arrivée, jamais nous n’avions eu d’ennui à cet endroit. Jamais de problème de cohabitation avec les adultes locataires. En essayant de nous échapper, Charme a été atteint au flanc par un caillou projeté par un lance-pierre tenu par un garçon de 10 ans. Une fillette, petite comme un pouce, s’est réjouie de la prise, apportant oignons, tomates et divers ingrédients. Ils ont placé trois petits cailloux de façon triangulaire, y ont mis du bois, faisant braiser Mon cœur dans leur feu ! Mon Charme !😭
Quelque temps après avoir sillonné la ville, j’ai progressivement établi mon nid à la fenêtre d’un homme sans histoire. J’y ai pondu mes œufs, en les couvrant chaque jour, une prière au bout du bec : « Que le Ciel fasse qu’au bout de mes dix-huit jours de couvée, mes petits naissent dans la paisibilité et la santé…»❤
Louis-César BANCÉ