L’opposition ivoirienne, dans son ensemble, a fait craquer le stade Houphouët-Boigny ce samedi 10 octobre 2020, afin de clamer sa contradiction à la velléité de troisième mandat du président sortant, Alassane Ouattara. Le président du PDCI, Henri Konan Bédié, lors de sa prise de parole pendant l’évènement, a affirmé, du haut de son pupitre, que le pouvoir d’Abidjan ne survivra pas longtemps et qu’il tombera dans quelques jours ou tout au plus, dans quelques semaines.

En réponse à la mobilisation de l’opposition, Adama Bictogo, président du directoire du RHDP a réagi sur sa page Facebook, disant que son parti s’acheminait inéluctablement vers sa réélection et que les partis de l’opposition étaient aux abois, n’ayant pas véritablement de programme à proposer. Ces derniers semblent avoir ranger les programmes au tiroir pour hurler leur anti-Ouattara, à l’image de Marcel Amon Tanoh, ancien compagnon et ministre du président de la République, qui a demandé à son ancien patron de rendre le tablier pour que les ivoiriens retrouvent leur Côte d’Ivoire fraternelle.

L’opposition a formé un bloc, réitérant sa posture de boycott du scrutin présidentiel tant que ses revendications ne sont pas prises en compte à savoir la réforme du Conseil Constitutionnel, de la CEI ainsi que le retrait du président de la course électorale.

Relativement à cette échéance électorale du 31 Octobre, la CEI, par un communiqué, vient d’annoncer ce 10 octobre qu’elle procédera à la distribution des cartes d’électeurs à partir du mercredi 14 octobre au mardi 20 octobre…

L’opposition gbaye. Elle a fait son bruit au stade pour dire non au troisième mandat, et  comme si de rien n’était, le parti au pouvoir continue sa subtile campagne de même que la CEI déploie son calendrier électoral… Que nous réserve donc l’avenir ? En tout cas, que les deux camps s’arrangent à nous épargner les gbangbans !

Louis-César BANCÉ