J’ai fait la même classe que Davila, une femme qui a 45 ans aujourd’hui à peu près. Les années collèges passées, après que nous nous sommes perdus de vue, nous nous sommes retrouvés grâce aux réseaux sociaux. Que Davila était devenue belle ! Malgré sa quarantaine, elle demeurait encore fraiche comme une jouvencelle de 18 ans. Quant à moi, bientôt j’aurais 50 ans, et je me préférais dans mon célibat. À cet âge, j’avais amassé beaucoup de fortune et le dernier de mes soucis était de me compliquer la vie en me prenant une femme. J’aimais les coups d’un soir, les relations contractuelles, les passions éphémères, les aventurières passagères, les amours éclairs, les mougoupans civilisés…
Un soir au téléphone, Davila m’a raconté ses déceptions amoureuses. Elle a connu trois hommes à qui elle s’était donné corps et âme, sans que les relations n’aboutissent à bon port. Puis, elle vint me voir, dans mon appartement, dans une tenue qui en appelait à l’appétit de son corps magnifique. Elle me parlait de ses problèmes de cœur, de ses problèmes financiers… Assis l’un à côté de l’autre dans mon fauteuil marron soyeux, ma main m’échappa et alla lui caresser la cuisse. Davila sursauta :
-Mais qu’est-ce qui te prend, Allen ? Tu crois que je suis une kpôclé ?
-Désolée, Davila, ma main a dû s’envoler sans ma permission. Mais que vas-tu chercher ? J’ai une très bonne image de toi.
-Ce n’est pas l’impression que tu donnes, pourtant. Tu sembles vouloir profiter de mes faiblesses pour coucher avec moi. 😥Est-ce parce que je t’ai expliqué mes soucis d’argent que tu devras absolument me toucher ?
-Davila, ma tendresse sur ta jambe n’a rien à voir avec un marchandage. C’est un désir interne, une pulsion que j’ai matérialisée, un peu comme un geste réflexe. Tu te rappelles du cours sur les mouvements réflexes, en SVT ?
Ma visiteuse me sourit, fit descendre sa robe moulante jusqu’aux pieds pour se donner un air de pucelle.
-Oh, écoute, avoir envie de toi, ce n’est rien de mauvais ! lui dis-je en lui souriant et en prenant un verre de whisky-LCB.
-Allen, j’ai connu trois hommes qui ont joué avec moi. Tu le sais très bien ! Alors si tu veux de moi, tu te présentes à mes parents, et on se marie avant de se tripoter. Je ne suis pas un jouet !
-Moi, j’adore jouer, et ça ne fait pour autant pas de moi un damier…
-Je ne te saisis pas, Allen…
-Pas étonnant. Au collège, tu n’avais pas de bonnes notes en littérature.
-En plus tu me nargues ?
-Non, je te titilles. Mais j’avoue que je voudrais bien te mordiller le minou.
-Bandit !
-Écoute-moi bien, Davila, pour que tu aies les idées claires. Il n’existe qu’une catégorie de femmes pures : les vierges. Le reste, elles ont fini de se souiller et elles ne savent pas que ça ne sert à rien de faire le malin !
-Charabia ! Je m’en vais de chez toi. Je ne suis pas une salope !… Dis, mon problème d’argent. Tu peux m’aider ou tu avoues enfin que c’est conditionné ?
Davila n’avait pas besoin de grand chose. Juste trois millions et demi. Je les lui donnai en espèces, sous ses yeux hagards, et j’ouvris grandement la porte pour qu’elle s’en allât. Elle sortit, son sac contenant sa petite fortune, serré sous son bras. Trois minutes après que je lui ai fermé la porte dans son dos, la sonnerie de mon appartement retentit : c’était encore elle ! Elle entra avec ses grosses fesses, referma elle-même la porte, et me dit, d’une voix voluptueuse :
-Okay. Amusons-nous ce soir. Et sache que ça n’a rien à voir avec ton geste de générosité. Moi aussi, j’en ai envie, je l’avoue…
Elle retira sa robe moulante et m’embrassa. Son string était de couleur rouge.🔴
Louis-César BANCÉ
#Littérature #Nouvelle #LCB